11 et 12 juillet : OAXACA
12 juil. 2012
11 JUILLET
Dans un bus confortable où la route ne fut pas toute droite … et où les mousses, comme à leurs habitudes et à contrario des parents dans ces moments là, ont dormis comme des anges, nous arrivons des potron minet à Oaxaca, 650 Kms plus loin et à 1.500 mètres d’altitude. La pluie ne nous a pas lâchée de la nuit et, à notre descente du bus, il nous faut ressortir les imperméables des sacs !
Un quart d’heure de taxi et nous sonnons à 7H15 à la porte de notre nouvel hôtel : Las Golondrinas (les oiseaux). Située dans une enfilade de trois jardins croulant sous la végétation, notre chambre est grande et au calme. Nous nous accordons le restant de la matinée pour récupérer (surtout les parents), de notre voyage de nuit avant de partir en ville. Nous y achetons nos billets de bus pour Mexico, car complètement oubliés de le faire à la station ! !
Oaxaca est la capitale de l’Etat … d’Oaxaca ! Ville coloniale par excellence, celle-ci est pleine de charme et il fait bon s’y promener dans les rues piétonnes colorées. Le Zocalo est magnifique car ombragé par des arbres multi-centenaires et où l’ambiance y est très animée. Là encore la place est entourée de majestueux bâtiments : palais du gouverneur de l’état, cathédrale, arcades, etc, etc … Oaxaca est aussi le berceau de la civilisation Zapotèque, une des plus anciennes préhispaniques, et est la capitale du fameux Mezcal. Vous savez, ce petit alcool avec un vers au fond de la bouteille … Fabrications de chocolats, cafés et fromages font aussi parties des grandes spécialités du secteur. Une étape gourmande donc !
Nous mangeons dans un des restaurants entourant le Zocalo puis partons parcourir quelques rues et les deux marchés situés à deux quadras de la place.
La fatigue nous rattrapant, nous revenons vers 16H00 pour une petite sieste réparatrice …
12 JUILLET
Vieilles pierres et musée composent notre programme du jour.
Vieilles pierres, car en cette matinée ensoleillée et dans un premier temps, nous partons visiter le site de Monte Alban, situé à une dizaine de kilomètres de Oaxaca. Taxi plus minibus permettent de nous rendre, par une route étroite et tout en virages, à 2.000 mètres d’altitude, au sommet de la colline du Jaguar. De là, on domine toute la vallée d’Oaxaca. Monte Alban fut, à l’époque de son apogée, la plus grande cité du monde Zapotèque car étant à la fois centre politique, économique, culturel et spirituel mais aussi un centre astronomique et scientifique. D’environ un kilomètre de long sur 400 mètres de large le site est occupé par une quarantaine de bâtiments et plates-formes dont une douzaine sur l’immense esplanade centrale. La plupart bien rénovés ou en cours de l’être. La grimpette en est interdite sur une bonne partie mais pas sur les principaux !
Jeu de pelote en forme de « I » majuscule et bâtiments beaucoup moins élevés et moins sculptés différencient le site de Mont Alban, de ceux déjà arpentés en terre Maya. Malgré cela, la cité impose un certain respect car elle laisse entrevoir ce que devait être l’organisation de la population la composant, et le rôle qu’elle jouait de part sa situation géographique.
Deux bonnes heures plus tard, nous finissons notre visite par le petit musée ou monolithes sculptés, grandes stèles ainsi que différents objets en céramique, pierre ou os, retrouvés sur le site, sont exposés.
Il est 14H30 lorsque nous revenons sur Oaxaca ou nous nous accordons une pause repas, avant d’attaquer le restant de l’après midi par le musée du centre culturel Santo Domingo.
Magnifique musée car situé dans un ancien et immense couvent restauré de fort belle manière, ou l’on retrouve toute la culture, l’histoire et l’art de la région d’Oaxaca. On y trouve en plus, et pour donner suite à notre visite du matin, le trésor de la tombe n° 7 de Monte Alban : os ciselés finement, crâne incrusté de pierres turquoise, masques, urnes funéraires, bijoux en or, en jade, en cristal de roche, etc, etc. Le jardin, attenant, est lui aussi de toute beauté et fait, en majorité, de différents cactus, dont certains avec des tailles impressionnantes. Nous sortons du musée par la bibliothèque, ou 20.000 ouvrages appartenant au couvent Santo Domingo sont soigneusement conservés. Le plus vieux que nous ayons pu apercevoir datait de 1612 !
En sortant, à gauche … pour ceux qui connaissent (!), visite, il va de soit, de l’église Santo Domingo avec ça façade baroque et son intérieur tout à fait exubérant et surprenant de beauté.
Nos pas sont ensuite attirés par le bruit d’une manifestation se déroulant à l’arrière de la dite église. Il s’agit en fait de « l’éleccion de la Diosa Centeotl 2012 ». De charmantes demoiselles, en tenues folkloriques de la région d’Oaxaca, défilent devant un jury et une grosse assemblée et cela ressemble fort à notre Festival de Cornouaille, voire, et afin de ne pas irriter les susceptibilités Bretonnes … à celui des Brodeuses de Pont l’Abbé, des Mouettes de Douarnenez, des Bruyères en Cap Sizun, des Filets bleus de Concarneau ou des Ajoncs de Pont Aven. Désolé pour le pays Glazik (nous ne citerons pas de nom) mais rien trouvé comme festival … ci ce n’est celui de la moto à Landrévarzec, dont les costumes ne sont pas du même genre !!
Nous rentrons, après une pause repas, vers notre hôtel et ce sous des trombes d’eaux. Décidément, au Mexique, en cette saison, il pleut toutes les fins d’après-midi !
Ce soir, Anne, et pour la première fois depuis notre départ, est fortement dérangée …
Demain, direction la capitale, Mexico.
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