14 JUILLET

Toute la nuit déluge de pluie et ce matin grisaille ambiante sur Mexico. Il est 8H30, lorsque nous mettons les pieds dans la rue et partons à la recherche d’un bar offrant les petits déjeuners, notre hôtel n’en servant pas ! Pas de chance pour nous et contre toute attente dans une ville comme Mexico, aucun commerce n’ouvrent avant 9H30, hormis quelques bouis-bouis ! Le seul à peut près « potable » qui l’est, c’est un Mac Café … donc nous y entrons !

Les ventres calés pour la matinée nous partons à la découverte du centre historique de Mexico en commençant par la place centrale, officiellement appelée Plaza de la Constitution mais plus connue sous le nom du Zocalo.

Troisième place au monde par sa taille, après celle de Moscou et Pékin, cette place est totalement dépourvue de toute végétation et ne porte en son centre que l’immense drapeau Mexicain. Toutes les manifestations ou tous les grands événements du pays s’y déroulent mais ce matin, bizarre, pratiquement personne dessus, tout comme les artères routières la ceinturant ou y amenant ! Nous nous promenons donc tranquillement, dans un calme surprenant pour une ville de cette dimension … Malgré cela, nous constatons tout de même qu’il y a un nombre important de policiers et de militaires à chaque coin de rue.

Nous poursuivons par la visite du Palais national, d’où le Président de la République, chaque 15 Septembre et jour de la fête nationale au Mexique, crie trois fois «  Viva Mexico ! ». A l’intérieur, sont peintes, sur  une partie des escaliers conduisant au 2ème étage, d’immenses fresques représentant toute l’histoire du Mexique à travers les siècles. Nous passons par un petit musée avant d’arriver  dans l’ancien parlement où un bonnet phrygien tiens bon place … ! Le palais est immense et, après un détour par les jardins, nous en sortons par un autre musée, celui là, consacré à Benito Juarez seul président d’origine Indienne et grand réformateur du pays.

Nous faisons deux cent mètres et ce sont le Sagrario (église) et la Cathédrale qui s’offrent à nos yeux. Cette dernière, tout comme beaucoup d’autres bâtiments alentour, penche terriblement, depuis le gros tremblement de terre de 1985. Très belles façades et très beaux intérieurs pour les deux bâtiments faisant face au Zocalo.

L’heure du repas arrivant, nous nous accordons une pause déjeuner dans un restaurant bordant la place,  puis reprenons notre ballade par un des quartiers populaires de centre historique, ou là et à contrario de notre matinée, la foule, les bruits, la musique, les embouteillages, les nombreux commerces, les gargotes animent de façon monstrueuse le secteur.

Notre bain de foule du jour pris et après différents arrêts, dont le musée national de la culture ouvert aux autres  … cultures au monde,   nous filons vers le Templo Mayor, site archéologique et musée à la fois. Le musée est tout simplement splendide de part son agencement mais aussi et surtout grâce aux collections qu’il renferme. Tout ce qui a été retrouvé lors les fouilles liées au Templo Mayor est présent, ainsi que des pièces venues d’autres sites (voir les photos). Nous passons plus de deux heures à contempler les œuvres découvertes dont une toute récente (2006) et pesant à elle seule 12 tonnes : un bas relief avec ses couleurs d’origine, malgré les cinq siècles passés sous la terre !!

Lorsque nous ressortons sur les coups de 17H30 du musée, c’est une toute autre ambiance que nous retrouvons sur la Zocalo  et dans les rues adjacentes. La foule est immense et ça grouille de partout. Tout le contraire du matin !  De nombreuse personnes manifestent leur mécontentement contre le nouveau président et tous les supports pour le matérialisé sont utilisés (là aussi voir photos) !

Nous nous écartons bien vite de ce brouhaha, car sentant que cela peu déborder, pour finir notre soirée vers la place Santo Domingo où robes de mariées et de premières communiantes avec tous les accessoires liés, bouquinistes et imprimeurs en tous genres pullulent. 

Nous mangeons dans le même restaurant que la veille au soir puis rentrons vers notre hôtel, à nouveau sous un terrible orage ! En ce jour de fête nationale Française, c’est le tonnerre qui fait de bruit et non pas les pétards … !

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15 JUILLET

Toute la Familia se réveille ce matin vers 7H30 pour notre deuxième journée sur Mexico.  Le  temps est à la pluie et ce n’est pas pour nous réjouir.  En ce dimanche les rues sont désertes. Une fois nos petits déjeuners pris nous partons en direction du Zocalo afin d’y prendre le métro, chose que nous n’avions plus fait depuis Pékin. Celui-ci, bien qu’étant le troisième réseau au niveau mondial, est moins moderne que le Chinois et ressemble plus à notre réseau Parisien.  Il est facile d’accès et question prix c’est le top : 3 Pesos (0,17 centimes) par personne, pour parcourir l’ensemble du réseau ! Imbattable !

Un changement et neuf stations plus tard nous arrivons au « Bosque de Chapultepec », véritable poumon vert de Mexico. Jolie bois où le Zoo, plusieurs lacs, stands, gargotes et différents monuments attirent en fin de semaine un bon nombre de citadins avec leur famille. A l’évidence la pluie ne les effraie pas car il y a foule !

Pour nous, notre présence en ce lieu est liée au fait que s’y trouve le Musée National de l’Anthropologie, véritable pont entre les différents monuments que nous avons visités sur le Mexique et la culture de ce pays. Ce musée est le plus important du genre au monde et pour ceux qui auraient l’idée de venir sur Mexico, il est une étape à faire absolument. La densité, la richesse des pièces présentées et l’agencement du bâtiment sont tout simplement de toute beauté et laisse parfois sans voix tant la mise en valeur des antiquités d’art précolombien et la représentation de la diversité culturelle du Mexique est bien fait. Nous vous renvoyons aux photos car elles sont plus parlantes. Il nous faut plus de trois heures pour en faire le tour et il est 14H30 lorsque nous posons nos fesses sous un parasol … en guise de protection contre la pluie ! La faim tiraille les ventres et les quelques tacos avalés font un bien immense. Dans le bois, nous avons aussi la chance d’assister à la danse grand  frisson des « Voladores ». Danse bien particulière, car il s’agit de quatre hommes, perchés à 30 mètres de hauteur et attachés à un mât par une corde reliée à leur ceinture, qui se jettent dans le vide, têtes à l’envers et bras vers le ciel, en effectuant 13 tours du poteau chacun, jusqu'à venir toucher le sol !! Pendant ce temps, un cinquième « comparse » joue de la flûte en haut du mât … peinard ! Ces hommes sont fous mais il s’agirait d’un rite ancestral dédié à la fertilité, au soleil et au vent !!

En cours de chemin, nous achetons trois parapluies car la pluie est loin de se calmer et nos imperméables commencent à être bien humides …

Nous arrivons au château de Chapultepec et son musée National de l’Histoire où, d’ailleurs, furent tournées certaines scènes de Roméo et Juliette, avec Léonardo De Caprio. Ce musée retrace dans un premier temps l’histoire de Mexico du 15ème siècle jusqu’à la révolution de 1910 puis, dans un second temps, la vie impériale et présidentielle. Là encore, une bonne visite, car toujours merveilleusement présenté, bien que nous n’ayons pas été jusqu’au bout pour cause de fermeture du site !!

Il est 17H30 passé lorsque nous rejoignons le métro où la foule des fins de week-end se presse ! Trajet sans encombre bien que quelques peu tassés et arrivons sur le Zocalo à 18H00 pétantes où, comme la veille, une foule dense est présente.  Mais cette fois ci, c’est pour voir la descente du drapeau national dans une mise ne scène toute militaire car… faite par des militaires, au son des trompettes et tambours et aux pas cadencés ! Quelques applaudissements et sifflets accompagnent la fin de la parade …

Nous cassons la croute et revenons vers notre hôtel pour finir la soirée à l’abri, la pluie s’étant mise à retomber … Ca sent le Bretagne !!

 

16 JUILLET

Aujourd’hui, journée marche, marches et marchés !! Nous parcourons les principales artères du coté Ouest de la ville en partant en direction du parc de l’Alameda pour finir par différents marchés artisanaux, histoire de remplir la case souvenirs « en dur » …

Cette fois ci, les rues coloniales que nous empruntons sont pleines à craquer de piétons, pleines à craquer de voitures ou bus, pleines de joueurs d’orgue de barbarie, de vendeurs de journaux, de CD piratés, de vendeurs de tout et n’importe quoi, de toujours autant de policiers et de nombreuses gargotes où les mexicains mangent à toutes heures, assis sur des tabourets de fortune. Les restaurants ne sont pas en reste non plus, et il faut bien souvent s’inscrire sur une liste dans l’attente qu’une place se libère !  Pour cause de week-end, l’image que nous avions depuis deux jours  n’était pas le reflet de la réalité de cette métropole ou dynamisme et mouvement sont les maîtres mots. Mexico est une immense fourmilière qui grouille de partout, à l’air libre comme sous terre !

A l’heure de midi, nous nous arrêtons dans le marché alimentaire de la Plaza San Juan où nous mangeons des sandwichs au fromage de Brie, en provenance direct de France. Succulents ! Et oui, il faut bien se remettre certains gouts en bouche …

Notre après midi se déroule de la même façon que la matinée, à la recherche de petits souvenirs, tout en slalomant entre les étales et les nombreux badauds.

Il pleut encore ce soir.

Pas de musées aujourd’hui mais de la vielle pierre, les dernières …, au programme de demain !

 

 

17 JUILLET

En ce mardi matin, le programme fixé se compose de : marches + métro + bus +  marches + vieilles pierres + marches + bus + métro + marches +  églises + marches + métro et … restaurant !! Encore une grosse et avant dernière journée de dépense énergétique pour les BILLAUD …

L’objectif principal du jour étant les pyramides de Teotihuacan, situées à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Mexico. Site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Pour nous y rendre, rien de plus facile ! Cinq minutes de marche à pied, vingt cinq minutes de métro, archi bondé en cette heure d’embauche (9H00), une bonne heure de bus et … nous y voilà ! Bon, en cours de route, et sur le bord de l’autoroute, nous avons changé de bus pour cause de patrouille policière ayant eu l’idée de contrôler notre véhicule et celui-ci, forcément, n’était pas en règle. Immobilisation immédiate et tous les passagers dehors !

-          « Euh, Monsieur … qu’est ce qu’on fait, maintenant ? »

-          « Ben, je passe un coup de fil et on attend le prochain bus … »

-          « Ah oui, c’est vrai … on la joue tranquille ! »

On ne sait pas si ça vous rappelle quelques chose, mais pour nous cela ressemble fort à notre panne au Vietnam ! Mais là, coup de bol, seulement ¼ d’heure d’attente et notre nouveau véhicule arrive, bien chargé. Nous voilà à nouveau dispersés dans le bus, mais ne nous plaignons pas, d’autres n’avaient pas de sièges ! Pour calmer certains esprits échauffés (pas les nôtres, car tjrs en mode touristes !), un peu de guitare et d’harmonica, joués par un monsieur monté juste avant et venu réclamer quelques Pesos en échange …

Bref, du coup, il est 11H30 lorsque nous arrivons sur le site de Teotihuacan et avant d’entamer la visite, nous décidons de casser la croûte, dans une gargote à proximité. Bien nous en prend car une fois sur le site archéologique, pas moyen de ressortir manger et comme il n’y à pas de resto sur place, nous aurions « crevés » la dalle !

Et pour cause, car Teotihuacan ne fait pas dans la demi-mesure mais plutôt dans le colossale et le gigantesque ! La plus grande des pyramides (celle du soleil) fait 215 mètres de coté à la base et approche les 63 mètres de haut, tandis que la « Calzada de los Muertos » (la chaussée aux morts) qui part de la pyramide de la Lune, au nord, et rejoint la « Ciudadela » (la citadelle) au sud, fait, à elle seule, 2 kms de long !! De part et d’autres de cette « voie royale » des temples, des temples, des autels, des autels, des résidences pour les grands prêtres et pour les habitants (environ 50.000). Certes, pour certains biens fatigués (on le serait à moins après tant de siècles !) et pour d’autres, un légé ravalement de façades … permettant, aux touristes de passage, d’imaginer ce que devaient être tous ces édifices du temps de leur splendeur ! Quelques traces ont bien résistées aux outrages du temps.

Bon, pour faire cour, nous grimpons sur quelques monuments (quelques marches …), sur les deux pyramides (beaucoup de marches biens raides – 668 en tout – JP à compté !) avec pour récompense une vue incroyable sur l’étendue du site, puis nous parcourons, d’un pas de plus en plus lourd … les 2 kms de l’axe central, faisant fit de l’orage menaçant.

Trois heures plus tard, à l’opposée de notre entrée, nous voilà à faire le guet d’un bus, pouvant nous ramener vers le terminal « Norte » de Mexico, où le métro passe. L’objet de notre désir se fait après cinq minutes d’attente et pour un trajet moins cher que l’aller !!

Une heure plus tard, revenus à l’entrée du métro, nous prenons la direction des deux « basilicas de la Guadalup » où, une fois sur place, nous constatons que la plus ancienne penche de tous les cotés et qu’en l’arpentant, le sol est soit en montée ou soit en descente. Comment tient-elle ? Miracle, miracle … ou plutôt mystère, mystère ? L’inspecteur Gadget mène l’enquête !

En face, enfin juste à coté et sur la même grande esplanade, se dresse la nouvelle basilique dans un style à mi chemin entre la basilique souterraine de Lourdes (pour ceux qui connaissent et nous en connaissons !) et un palais des congrès ayant oublié d’éteindre ses lumières ! A l’intérieur … il y a foule parce que premièrement un office à lieu et parce que deuxièmement, et peut être surtout, se cache sous l’autel, une véritable énigme qui défie encore actuellement les scientifiques du monde entier ! Un suaire sacré, à l’image de la vierge de la Guadalup, datant de 470 ans, est exposé au mur. Le vêtement est intact, sans aucune dégradation et on ne connait pas l’origine des pigments de couleurs utilisés ! On défile devant … sur plusieurs tapis roulants ! Autant vous dire que le mystère attire un bon nombre de pèlerins et fait l’objet de beaucoup de dévotions et processions. Les confessionnaux ne manquent pas ! En ressortant, tout comme en entrant d’ailleurs, des marchands pleins de bonnes attentions et intentions … !

Trois quart d’heure plus tard nous reprenons le métro et là … c’est l’heure de pointe (18H00) ! Nous avons connus le métro Pékinois bien tassés … mais ventilé, nous connaissons aussi, et maintenant, le métro de Mexico bien écrasés … et surchauffé ! Pour info, et à certaines heures, les têtes de trains sont réservés aux femmes et aux enfants exclusivement … Aucun homme autorisé dans ces wagons !

Une fois à l’air libre (et ça fait du bien !), la pluie nous à rejoint et c’est sous des trombes d’eau et un orage au maxi de sa puissance que nous nous réfugions dans notre petit restaurant préféré. Poulets et œufs brouillés au menu de ce soir.

Nous rejoignons notre hôtel sous le déluge …

Nos dernières vieilles pierres et nos dernières grosses marches (dans les deux sens !), de notre aventure, ont biens fatigués les organismes … Une bonne douche et tout le monde au lit … enfin presque !

 

18 JUILLET et 19 JUILLET

Eh bien voilà, notre dernière journée sur Mexico et de notre aventure est arrivée, et de fait nous la jouons pédale douce, en prévision de nos longues heures de vol demain !

Nous partons donc vers 10H00 en direction du parc Alameda puis vers le monument dédié à la révolution Mexicaine, situé dans les quartiers ultra modernes de Mexico. Passage par la suite sur la Plaza Garibaldi, repaire des Mariachis aux costumes ajustés, sombreros et bottes en cuir noir ou blanc. Quelques uns poussent la sérénade à des badauds attablés. Nous poussons un peu plus loin dans des rues un peu « craignos » ou un grand marché de bazar se déroule. A nouveau des emplettes …

Dans l’après midi, nous passons une énième fois devant la cathédrale et sur le Zocalo et parcourons de nouvelles rues en prenant un énorme bain de foule … et de circulation ! En termes de brouhaha, il nous semble que Mexico est à la hauteur de New Delhi, en plus propre toute fois.

Notre fin de soirée se termine dans un bon restaurant, devant un bon repas et de bons desserts … avant une avant dernière nuit en dehors de nos pénates Finistériennes !

Les enfants sont heureux de revenir … les parents aussi. Revoir la famille, les amis, nos voisins, les copains et copines des enfants, retrouver la maison, effacent cette petite boule qui nous tenaille !

Il faut dire que sept mois, c’est court et long à la fois … mais ce temps nous aura permis de rencontrer des cultures bien différentes des nôtres, des paysages fabuleux et des modes de vie parfois en totale opposition avec ce que nous connaissons chez nous. En cela notre TDM est réussi !

Mais comme disait Jean Louis Aubert dans une de ses chansons : « voilà c’est fini … »

Aujourd’hui Jeudi, à 9H00, direction l’aéroport de Mexico pour un décollage prévu à 12H00 en direction de Madrid. Puis 1H00 de transit nous permettrons de prendre un vol en direction d’Orly (nous serons alors vendredi matin), avant 3H00 d’attente pour notre vol en direction de Quimper, où nous devons atterrir à 14H10 !!

Nous remercions dors et déjà et avant de pouvoir le faire de vive voix, nos familles respectives pour leurs soutiens et en particulier Emeline pour le relai effectué avec le Finistère, la famille Pons ainsi que Gérard et Odile, tous « d’anciens « Tourdumondistes », pour leurs conseils avisés, les Jojos pour la pelouse …  et à nouveau la famille Pons pour la surveillance de la maison ! Nous n’oublierons pas non plus la Famille Hamon pour les skypes effectués chez eux, permettant ainsi aux grands parents Landudécois de voir leurs petits enfants ! Merci aussi pour vos mails, vos skypes, vos commentaires sur le blog. (coucou particulier à nos deux Québécois, Jean Guy et Lucie, rencontrés au Mac Do d’Agra, en Inde, et qui depuis nous suive assidument !)

Merci à tous !!                                                                                  

Le bilan définitif se fera dans quelques jours …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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